Google a fait la une des journaux cette semaine après avoir licencié plus de deux douzaines d'employés qui avaient participé à des manifestations contre le contrat de cloud computing de l'entreprise avec le gouvernement israélien. Les travailleurs ont été licenciés à la suite de sit-in dans les bureaux de Google à New York et à Sunnyvale, en Californie, où ils brandissaient des banderoles portant les inscriptions " No More Genocide For Profit " et " We Stand with Palestinian, Arab and Muslim Googlers ". " Les manifestants sont même entrés dans le bureau du PDG de Google Cloud, Thomas Kurian.

Les manifestations ont été organisées par un groupe appelé No Tech For Apartheid, qui a fermement condamné les licenciements, affirmant que Google valorise son contrat de 1,2 milliard de dollars avec le gouvernement israélien plus que ses propres travailleurs. Le groupe a accusé Google de représailles et a souligné que les employés ont le droit de protester pacifiquement contre les conditions de leur travail.

Les tensions entre la direction de Google et les employés activistes couvaient depuis des années à propos du projet Nimbus, un contrat de 1,2 milliard de dollars avec Amazon pour fournir des services cloud au gouvernement israélien. Certains employés se sont dits préoccupés par le fait que le contrat aidait l'armée israélienne, en particulier depuis le début du conflit à Gaza en octobre.

Les porte-parole de Google ont défendu les licenciements, affirmant que les manifestations violaient les politiques de l'entreprise et perturbaient le travail des autres employés. La société a déclaré qu'elle continuerait à enquêter sur les manifestations et à prendre d'autres mesures au besoin.

Cet incident s'ajoute au débat en cours au sein de Google sur son implication dans les contrats gouvernementaux, certains employés ayant réussi à pousser l'entreprise à mettre fin à un accord avec le département américain de la Défense en 2018. Les employés impliqués dans les manifestations se sont engagés à poursuivre leur activisme jusqu'à ce que Google abandonne le projet Nimbus. Olesya Dmitracova a contribué au reportage de cette histoire en développement.